Comme beaucoup d’entre vous, j’aimerais pouvoir me nourrir uniquement de produits issus de l’agriculture biologique. Certains prétendent que ces produits bio ne sont pas plus chers que ceux issus de l’agriculture intensive. Je pense qu’il faut bien comprendre que les facteurs qui influencent le prix sont multiples. Parmi ces facteurs ont peut citer : les coûts de transport, l’agriculture bio « industrielle » ou traditionnelle et le fait que les produits soient bruts ou transformés.
Cependant, avant toute chose, il me semble intéressant de bien comprendre ce qu’est réellement une agriculture biologique. En voici les grands principes de base.
Approche écologique
Il faut comprendre ce terme d’écologie au sens large. Selon moi, l’écologie vise à utiliser intelligemment les ressources de la planète en lui permettant de se renouveler tout en protégeant l’ensemble de ses habitants.
Cette approche doit également respecter le principe de précaution qui veut que l’homme ne s’improvise pas « sorcier » en testant des croisements ou des cultures qui vont lui porter préjudice à plus ou moins long terme.
Principe d’égalité d’accès à la ressource
La terre est unique. Chacun de ses habitants devrait avoir un accès libre à la ressource, dans le respect du monde vivant.
Principe de gestion durable
Il peut être atteint grâce aux démarches suivantes :
- Par la mise en place de préparations capables de réaliser une transmutation naturelle (apparition de matières non présentes à l’origine dans les sols)
- En utilisant des préparations capables de capter les forces telluriques et cosmiques
- Par la diversité des espèces cultivées qui permet aussi de favoriser la diversité de la faune.
Principes de bonne gestion des sols
Le sol est vivant. Il est peuplé de micro-organismes qui forment un tout avec lui. C’est grâce à ces micro-organismes que l’humus peut exister et que les cultures peuvent pousser naturellement.
Le sol doit être nourri. Ce que l’on retire de la terre devrait lui être restitué pour lui permettre de garder son équilibre. Sans apports organiques, le sol s’appauvrit, même dans les cultures biologiques. C’est pourquoi, compost et engrais vert sont des pratiques indispensables.
Le sol doit être protégé. Le soleil qui frappe directement la terre favorise l’évaporation de l’eau. Les grands froids et le gel agressent également la terre en surface. C’est pourquoi le paillage permet de maintenir une protection mécanique permettant ainsi de perpétuer un cycle de vie équilibré et sain.
La plante mise en culture mérite d’être protégée des nuisibles. La plantation d’arbres permettant une alimentation des oiseaux et des nuisibles tout au long de l’année sera favorisée. On peut citer par exemple le sorbier des oiseleurs qui est un véritable réservoir de nourriture en hiver pour les oiseaux et les insectes. Le choix de certains prédateurs de nuisibles telle que la coccinelle est également fait pour protéger les cultures maraîchères des pucerons.
La protection du vent. Lorsque dans les années 60, le remembrement a été réalisé dans nos campagnes, la plupart des haies ont été supprimées. Or, elles permettaient de protéger les cultures du dessèchement et de servir d’abri aux petits animaux. En outre, une culture protégée du vent se développe plus rapidement et grossi plus.
Conclusion de cette promenade bio
En tant que naturopathe, je suis particulièrement vigilant sur toutes les sources d’intoxination du corps humain. C’est pourquoi il me parait vraiment intéressant de choisir une alimentation qui soit le plus possible exempte de polluants de tous types. Si pour des raisons financières, ce n’est pas possible pour eux de consommer bio, je conseille toujours à mes clients de choisir les produits locaux et ceux qui sont issus d’une agriculture raisonnée. Le marché de quartier propose souvent des produits qui répondent à ces exigences.