C’est le psychiatre américain Freudenberger qui a le premier conceptualisé le burnout en 1975. Il existe des différences culturelles importantes. Dans certains pays le burnout est posé comme un diagnostic alors que dans d’autres, c’est une notion non médicale.
Bien comprendre la notion de burnout
Lors de mes interventions, pour expliquer le burnout, j’utilise souvent l’image d’un interrupteur que l’on débranche. Au japon, il y a une notion qui est encore plus « violente », c’est celle de « Karoshi ». On pourrait traduire ce mot par « mort par excès de travail ». C’est en 1969 qu’un homme est mort par accident vasculaire cérébral, mort attribuée à un excès de travail.
Pour continuer sur l’exemple japonais, regardons ensemble les éléments qui ont entraîné cette situation :
- des journées de travail à rallonge suite à des réductions de personnel. Le Japon a, en effet, connu plusieurs crises économiques majeures
- une accumulation de stress due à l’incapacité des travailleurs a atteindre leurs objectifs professionnels
- un changement brutal de type de management des effectifs par l’apparition de licenciements pour cause de crise. Auparavant, les Japonais étaient employés à vie de leur société.
Il me semble que ces critères s’appliquent également à notre société occidentale.
En France, pour désigner le burnout on utilise la notion « d’épuisement professionnel ».
Les causes du burnout
On peut définir trois catégories qui sont liées à :
- l’organisation du travail
- les conditions d’emploi
- les relations de travail.
1. L’organisation du travail :
Elle est avant tout destinée à accroître la productivité des organisations. On parle ici de rythme de travail (horaires décalés, travail de nuit), de travail mobile (déplacements) ou de durée du contact avec le public. Chacun de ces éléments va faire peser sur le travailleur une certaine « charge » physique et/ou émotionnelle.
2. Les conditions d’emploi
On parle ici d’objectifs professionnels assignés à des commerciaux par exemple, ou à une polyvalence subie. Ou au contraire une absence de cadre de travail, laissant le travailleur naviguer à vue dans l’organisation sans qu’il connaisse toujours son périmètre d’intervention. On y range aussi la charge de travail affectée à chacun ainsi que le sentiment d’insécurité (perte de son emploi).
3. Les relations de travail
Il s’agit de l’ambiance entre collègues, de conflits interpersonnels latents ou déclarés ou encore de pression infligée par la hiérarchie.
A chaque fois que l’on agira sur une de ces trois catégories, on aura un résultat direct sur le stress des individus : à la hausse ou à la baisse !
Les manifestations du burnout
Le burnout se traduit par un «épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel» (Schaufeli et Greenglass, 2001).
Bref, un individu touché par ce syndrome se sentira continuellement épuisé, manquera d’allant dans son travail et aura l’impression de ne jamais y arriver.
Physiquement et mentalement, il commencera à présenter des symptômes tels que :
- peurs mal définies, tensions nerveuses, hypersensibilité, tristesse
- troubles du sommeil, fatigue chronique, vertiges, boule au vente
- difficulté de concentration, incapacité à prendre des décisions, erreurs mineures mais répétées
- repli sur soi, agressivité, irritabilité, comportements addictifs
- baisse de motivation, moral en berne, désengagement professionnel.
Prendre en charge un individu touché par le burnout
1. Aider la personne à reprendre le contrôle
Il faudra souvent que la personne s’arrête de travailler pour se requinquer mais aussi pour prendre du recul. Cette phase d’arrêt varie en fonction des individus et va de plusieurs semaines à plusieurs mois.
2. Préparer le retour à l’emploi
Cette phase est particulièrement délicate puisqu’une rechute est possible par l’angoisse de la reprise du travail. Dans la mesure du possible, l’entreprise doit être associée en amont du retour et offrir la possibilité d’un aménagement du poste ou des temps de travail. Rêvons un peu !
Conclusion
Cela fait maintenant plus de 40 ans que le burnout est étudié. Où en sommes-nous vraiment aujourd’hui ? Quand je regarde autour de moi, je trouve assez peu d’exemples de comportements positifs des entreprises (si vous en avez, laissez un commentaire !).
Licencier une personne touchée par un burnout est tellement plus simple. Quand on sait qu’il faut plusieurs mois, voire plusieurs années pour s’en remettre, ce serait tout de même intéressant pour tout le monde de s’occuper un peu de ce problème.
Les choix de la Rédac’
Il est parfois utile de se faire aider dans ces moments-là. Ne serait-ce que pour ne pas s’enfoncer encore plus.
Nous conseillons d’utiliser des compléments alimentaires qui vont permettre de réguler le système nerveux et de récupérer physiquement.
Pour une action ponctuelle, vous pouvez utiliser l’élixir Vitalys de chez Herbiolys.
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Si vous avez des problèmes d’endormissement, vous pouvez essayer un des deux produits suivants :
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