La transpiration est capitale pour rester en bonne santé

exemple d'hyperhydrose

C’est l’été ! Super ! Enfin, quitte à passer pour un rabat-joie, je dois dire que ce n’est pas ma saison préférée. Mes origines bretonnes ont fait de moi un être sensible à la chaleur ! J’aime à répéter que ma température idéale est de 24°. C’est pour cela que je suis bien à ma place en Bretagne. Et donc, avec la chaleur, vont revenir quelques désagréments : moustiques (voir ma stratégie anti-moustique ici) et transpiration excessive.

La peau, un émonctoire pas si secondaire que ça.

Faisons un rapide rappel sur la notion d’émonctoire. C’est un terme que nous utilisons tout le temps en naturopathie. Un émonctoire permet l’évacuation des déchets organiques. Ces déchets sont le résultat du métabolisme normal. Vous buvez, vous urinez. Vous mangez, vous faites popo. Vous faites de l’exercice, vous transpirez.

Les émonctoires sont :

  • le foie, les intestins, les reins pour les émonctoires principaux
  • les poumons, la peau pour les émonctoires secondaires
  • l’utérus/vagin.

La peau passe donc pour être un émonctoire secondaire. Cependant, sa capacité d’élimination est réellement puissante. En effet, compte tenu de sa superficie, 1,7 m² en moyenne, elle possède une surface qui permet d’évacuer beaucoup de toxines.

La transpiration, c’est quoi

La première fonction de la sueur est le maintien de la température du corps à un niveau fonctionnel. Ce sont les glandes sudoripares qui sont à l’origine de ce phénomène. La seconde fonction, moins connue, consiste en l’élimination des déchets. Transpirer, c’est faire une mini-détox !

La transpiration, c'est quoi ?

La sueur est composée d’eau à 99 %. Le 1% qu’il reste consiste en ions positifs et négatifs (surtout Na+ et Cl-), en urée, en acide urique, en ammoniac, en acides aminés, en glucose, en acide lactique et en quelques substances bactéricides.

Pourquoi transpire-t-on ?

La chaleur va mettre en route le processus de sécurité qu’est la thermo-régulation. En fait, ce n’est pas la transpiration qui régule la chaleur mais bien son évaporation.

Le stress ou l’anxiété sont des facteurs bien connus de certains d’entre nous. Une de mes collègues naturopathe (bonjour, Céline =:) !) m’indiquait qu’elle transpirait peu pendant les activités sportives mais qu’un stress pouvait la mettre en sudation forte. Pourquoi ? Tout simplement parce que les glandes sudoripares sont assujetties au bon vouloir du système nerveux sympathique. Pour mémoire, le système nerveux sympathique est chargé de préparer le corps humain à l’action. Dans le cas qui nous intéresse, en cas de stress, le système sympathique active la stimulation des glandes sudoripares, entraînant ainsi une augmentation de la sudation. CQFD !

exemple de transpiration excessive

Les troubles de la transpiration

Il est parfois difficile de savoir où s’arrête une sudation normale et où commence une hypersudation. L’hypersudation s’appelle l’hyperhydrose. Elle peut concerner vos mains, vos pieds, vos aisselles… (ou d’autres endroits…) ou être généralisée sur l’ensemble du corps. Socialement, c’est très difficile à vivre. Merci à Papa et Maman puisque l’hérédité intervient pour 25 à 50% des cas constatés.

Mon approche naturopathique de l’hyperhydrose

Comme nous l’avons vu plus haut, la sudation peut être déclenchée suite à une information donnée par le système nerveux sympathique. Mon choix pourrait s’orienter vers l’utilisation de deux gemmothérapiques : le figuier (ficus carica) et le bouleau (betula pubescens) qui sont tous deux conseillés en « binômes » pour améliorer les transpirations excessives. Le figuier va notamment permettre de stabiliser la sphère psycho-émotionnelle. Il faut compter une cure de 2 mois minimum pour constater les premiers bénéfices. 5 gouttes, 3 fois par jour me paraissent bien pour commencer. (Voir ici les explications pour les conseils d’utilisation).

Les odeurs

Pour avoir vécu un certain temps à Paris, j’ai pu apprécier les périodes de fortes chaleurs dans les transports en commun. Mesurant 1,83 m, je me considère donc chanceux par rapport à d’autres qui ont leur nez à la même hauteur que les aisselles de certain(e)s !

odeur de transpiration dans les transports en commun

Chacun sait désormais que la sueur n’a pas d’odeur mais que c’est sa dégradation qui va venir titiller nos narines. C’est ainsi que les déodorants vont stopper le processus de transpiration, évitant ainsi les mauvaises odeurs.

Déodorants naturels

Pas facile de trouver un déo dépourvu d’additifs douteux. A titre personnel, je suis passé au bicarbonate de soude alimentaire (version ultra fine) depuis presque deux ans. Certes, cela n’empêche pas la transpiration, mais je peux vous certifier que cela garantie Ø odeurs !

bicarbonate de soude contre les odeurs

Conclusion

La transpiration est donc une réaction normale de l’organisme pour se rafraîchir. Seuls les conséquences sociales ou les dysfonctionnement physiologiques créent parfois des situations difficiles à gérer.

Par ailleurs, puisque la transpiration est composée d’eau, d’acides aminés et de sels minéraux, il faut absolument « recharger » au fur et à mesure que l’on transpire en buvant très régulièrement, soit une eau de source au quotidien, soit une eau légèrement minéralisée en période de fortes chaleurs.

Et enfin, même si la mode est à un retour à la nature et au zéro produit sur la peau, restez attentif à l’efficacité de votre antitranspirant … Rien de pire qu’un personne qui dégage des effluves malodorantes !

pinçage de nez à cause des mauvaises odeurs

[Sources]
  • Principes d’anatomie et de physiologie – Tortora-Derrickson – Editions De Boeck
  • https://www.syndicatdermatos.org/
A propos Frédéric LESAULNIER 68 Articles
Frédéric est naturopathe et iridologue. Il est passionné par la nutrition et la santé naturelle. Il est également animateur de stages de jeûnes. Breveté Fédéral auprès de la Fédération Française de Randonnée Pédestre, il accompagne des groupes en itinérance.